Wednesday, December 08, 2004

Des courbes de choses invisibles

J'en ai passe des heures et des heures a ecouter cet album de Telefax.
Il fait partie de la serie 'J'ecoute un disque deprimant, et alors, j'ai le droit, nan ?'. J'assume. Mais celui-ci est l'elu qui a le plus tourne dans la platine. D'ailleurs devine ce que j'ecoute maintenant ?

Les mots sont susurres, ils s'agregent, forment des contours tout flous. Ces mots-la ont quelque chose des nuages d'ete qui se laissent deriver paresseusement. On leur donne la signification que l'on veut+croit+aime. Cousin de sang des Diabologum, Programme, Mendelsohn, et autre Experience, Telefax a accompagne mon ete 2003, et s'est incruste depuis.

Spoken words sur musique repetitive lancinante ? Yep. Discours a la con qui veut rien dire ? Peut-etre pour certains. Le tout est de laisser les images se former. La ou tu ne vois qu'une tache, qu'un papillon, d'autres y voient un port de Sicile.

Moi j'aime bien l'idee.

Lorsque sur les plateformes surplombant la ville, vous suiviez le mouvement lent des cargos sur le fleuve, tu pensais aux mètres cubes d’eau, dévalant la rivière. Et au fleuve qui rejoint la mer. A ce fleuve silencieux. Aux hélices des grands cargos transportant les récoltes de l’intérieur des terres jusqu’aux grands ports, sur la côte. Tu penses aux mètres cubes d’eau, aux mètres cubes d’eau. A ses mains engourdies que tu hésitais à venir chercher, dans les poches de son manteau.


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